Le Champtier des Fourneaux
En limite de ce quartier édifié dans les bois dans les années 1990 se niche une construction rare inscrite à l'inventaire des monuments historiques : la maison de fer
Derrière un quartier résidentiel, un bijou du XIXème siècle
Aux confins du lotissement dit du “Champtier des fourneaux”, ensemble de qualité édifié en 1992 et alors réservé aux jeunes ménages, se dissimule, dans la verdure, la Maison de fer, magnifique exemple d’architecture métallique.
Installée à Dampierre en 1896 par M. Puig, la Maison de fer est un exemple remarquablement bien conservé de maison en kit, démontable, brevetée par l’ingénieur Bibiano Duclos à l’extrême fin du XIXème siècle. Elle est tout à fait emblématique des prémices de la standardisation, de l’industrialisation et de la préfabrication du logement, qui deviendra un mouvement majeur à partir des années 1930.
Le site est également remarquable par la qualité de son parc paysager aménagé dès l’origine de la maison, et remanié au cours des années 1980, ainsi que son insertion au cœur d’un site classé, situé à proximité du parc du château de Dampierre.
La Maison de fer a été inscrite au titre des monuments historiques en 2021
Le système Duclos
Le système de construction Duclos vise à réaliser des constructions entièrement démontables :
Structure principale en fer puddlé (comme la Tour Eiffel) composée de poteaux de fers en T, reliés par des entretoises. Le fer extérieur porte la tôle, le fer intérieur le lambris en sapin.
Les T extérieurs sont reliés par des horizontales qui constituent la trame des tôles de façades. Ces dernières, réalisées en tôle embouties et galvanisées, sont simplement tenues par des cames en fonte pivotant sur un axe (pour permettre le démontage).
Chaque poteau porte une ferme de charpente en treillis. Afin de permettre une démontabilité totale, la couverture est elle aussi réalisée en tôle.
La maison de fer de Dampierre
La maison de Dampierre sort vraisemblablement des usines Duclos entre 1894 et 1896.
Elle a été achetée par M. Puig, un employé de commerce, en 1896 pour l’implanter sur son terrain de Dampierre acquis peu auparavant auprès du Duc de Luynes.
Dans un premier temps, elle lui sert à se loger, le temps de faire construire sa villa “La Myrivette” toujours située de l’autre côté du chemin.
Elle aurait ensuite servi de maison d’amis.
Elle est depuis 1986 devenue la propriété du Parc Naturel de Haute Vallée de Chevreuse, qui l’utilise comme gite d’étape