Photo de la mairie de Dampierre

Baptême républicain

Cérémonie symbolique d'entrée d'un enfant dans la communauté républicaine, sans réelle valeur juridique. Peut se pratiquer à la mairie de Dampierre

Histoire et principe

Le baptême civil, également appelé baptême républicain, est un moyen de célébrer la venue au monde d’un enfant et son entrée dans la société, sans y adjoindre pour autant de connotation religieuse.
C’est une manière de ritualiser, de façon laïque, l’entrée d’un enfant dans la communauté républicaine et à le faire adhérer de manière symbolique aux valeurs républicaines.

Il est accessible à tous et convient par exemple aux parents athées, laïcs ou de religion différente.

Le baptême civil permet en outre de donner à un enfant parrain et marraine civils, sans qu’une cérémonie religieuse soit requise.
Cette pratique du parrainage civil remonte à l’époque de la révolution française.
Le développement de la pratique du parrainage civil se retrouve au long du XIX e siècle, sous la Commune et surtout dans les années qui précédèrent et suivirent la séparation des églises et de l’État (lois de 1905)
Après être tombé en désuétude pendant plus d’un siècle, il connaît depuis le début des années 2000 un engouement renouvelé en France.
Alors qu’il a été autrefois instauré comme une mesure anticléricale, le baptême civil est aujourd’hui plutôt apprécié comme une alternative laïque au baptême religieux.

Sur le plan législatif, il existe une proposition de loi relative au parrainage civil, soumise au Parlement en avril 2015, adoptée par le Sénat et passée en première lecture à l’Assemblée nationale en juillet 2022. Elle n’a pas été adoptée définitivement

Cérémonie en mairie

Le baptême civil se déroule en mairie : il convient de s’adresser au secrétariat pour l’organiser
Il n’existe aucun texte officiel sur lequel s’appuyer pour célébrer le baptême civil, et rien n’oblige les mairies à le pratiquer.
Un rendez-vous préalable avec les parents demandeurs (et éventuellement avec les parrains/marraines pressentis) est donc nécessaire afin de co-organiser la cérémonie
L’acte de parrainage consiste principalement à s’engager à accompagner l’enfant dans l’apprentissage de la citoyenneté dans le respect des valeurs républicaines

Fiche pratique

Émancipation d'un mineur

Vérifié le 13/09/2022 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre), Ministère chargé de la justice

Vous souhaitez savoir comment un mineur peut être émancipé, savoir de quoi il s'agit, quels actes il peut accomplir seul ou encore connaître les effets de cette procédure ? Nous vous donnons les informations utiles.

L'émancipation est l'acte par lequel un mineur est juridiquement assimilé à un majeur et peut accomplir seul les actes nécessitant la majorité légale.

L'émancipation produit des effets à la fois à l'égard du mineur et de ses parents. Une fois émancipé, le mineur n'est plus sous l'autorité de ses parents et a la capacité juridique.

L'émancipation d'un enfant a lieu essentiellement sur décision du juge des tutelles à la demande de son ou ses parents, ou en cas de tutelle du mineur, du conseil de famille. Toutefois, elle peut s'obtenir automatiquement, avec l'accord du procureur de la République suite au mariage du mineur.

Le mineur doit avoir 16 ans passés (c'est-à-dire 16 ans et 1 jour) pour que la demande puisse être faite.

La demande d’émancipation doit être fondée sur des raisons valables et être dans l'intérêt de l'enfant (exemple : en cas de conflit avec ses parents).

  • L'émancipation de l'enfant peut être demandée ensemble par ses 2 parents.

    Elle peut aussi être demandée par un seul des 2 parents en cas de désaccord entre eux ou si un seul d'entre eux exerce l'autorité parentale.

    Le ou les parents doivent saisir le juge des tutelles des mineurs, c'est-à-dire le juge aux affaires familiales (Jaf) du tribunal du lieu de la résidence habituelle du mineur ou du domicile de son représentant légal (parents, tuteur, curateur).

    Pour ce faire, il est nécessaire d'utiliser le formulaire suivant :

    Formulaire
    Demande d'émancipation

    Cerfa n° 15425*04

    Accéder au formulaire  

    Ministère chargé de la justice

    Pour vous aider à remplir le formulaire :

    Où s’adresser ?

    Le mineur ne peut pas saisir lui-même le juge, mais il est obligatoirement entendu par lui. Ceci est dû au fait qu'il n'a pas la capacité d'agir en justice du fait de son âge.

     À noter

    en cas de désaccord des parents, le parent qui n'a pas demandé l'émancipation doit, en principe, être entendu par le juge. Une exception existe néanmoins si le parent est dans l'incapacité de manifester sa volonté (c'est le cas par exemple d'un parent mis sous tutelle).

  • L'émancipation de l'enfant, placé sous tutelle, peut être demandée par le conseil de famille dans l'une des 3 situations suivantes :

    • Parents décédés
    • Parents déchus de leur autorité parentale, c'est-à-dire qu'ils ont perdu la possibilité d'exercer leurs droits et leurs devoirs vis-à-vis de leur enfant
    • Parents dans l'impossibilité d'exprimer leur volonté

    Il revient au tuteur de solliciter du juge la convocation du conseil de famille pour délibérer sur la demande d'émancipation de l'enfant.

    En l'absence d'action du tuteur, un membre du conseil de famille (ou le mineur lui-même) peut demander au juge la convocation du conseil de famille.

    Le conseil de famille doit saisir le juge des tutelles des mineurs, c'est-à-dire le juge aux affaires familiales (Jaf) du tribunal du lieu de la résidence habituelle du mineur ou du domicile du tuteur.

    Il peut le faire par simple requête remise ou adressée au greffe du tribunal.

    Le mineur est obligatoirement entendu par le juge.

  À savoir

Un mineur est émancipé automatiquement par le mariage, quel que soit son âge. La dispense pour se marier avant 18 ans est accordée par le procureur de la République pour des motifs graves et avec le consentement des parents.

La décision du juge, prononçant ou refusant l'émancipation, peut faire l'objet d'un recours devant la cour d'appel, dans les 15 jours suivant sa notification.

Où s’adresser ?

Le mineur émancipé est capable, comme un majeur, de tous les actes de la vie civile : il peut conclure un contrat de travail, signer une vente, contracter un crédit...

Le mineur émancipé doit, s'il a des revenus personnels, faire une déclaration aux impôts. Ses parents devront également faire une déclaration de non rattachement.

Toutefois, certains actes jugés graves lui sont cependant interdits :

  • Il ne peut pas se marier ou consentir à son adoption sans le consentement de ses parents.
  • Il ne peut pas être commerçant sans l'autorisation du juge des tutelles au moment de son émancipation (ou du président du tribunal après son émancipation).

Il faut avoir 18 ans pour pouvoir voter, conclure un Pacs, conduire seul ou entrer dans un casino.

Le mineur émancipé cesse d'être sous l'autorité de ses parents. Ils ne sont plus responsables des dommages (dégât matériel, tel que la détérioration d'un véhicule) que le mineur pourrait causer.

Le mineur émancipé peut ainsi choisir le lieu où il va habiter, ses fréquentations et loisirs, son orientation professionnelle.

En revanche, les parents doivent continuer à contribuer à l'entretien et à l'éducation de leur enfant (frais de scolarité, soins médicaux, vêtements,...).